Tu as peut-être vu passer l’affaire dernièrement, car ça a fait un relatif boucan : un député européen d’extrême-droite s’est offusqué de l’existence et de la commercialisation par la Fnac du jeu de société coopératif Antifa, le jeu, édité par les éditions Libertalia et le collectif antifasciste La Horde. On remercie Jérôme, qui grâce à ce qu’on peut appeler l’effet Streisand (effet boomerang des tentatives de censure médiatique), a produit plutôt l’inverse de ce qu’il visait : le jeu est maintenant épuisé partout. Tout comme on n’a pas résisté à l’idée pas si “hors des cases” de te proposer un calendrier de fin d’année, on a nous aussi cédé à l’envie d’ajouter notre grain de sel à l’histoire. Pour ma part, je choisis de (re)donner la parole au groupe même qui est à l’origine de la création du jeu, et qu’on a bien trop peu laissé rétablir certaines choses dans tout ça. Voici donc un “rappel commenté des faits” accompagné de quelques réflexions de la part de La Horde quant à la situation et à leur engagement.
Tout ça m’évoque la nécessité de se pencher davantage sur ce qu’est l’antifascisme, son histoire, ses idées, le pourquoi du comment : à défaut de se sentir complètement aligné·es avec - entre autres - ses modes d’action, cela pourrait au minimum nous permettre de mieux comprendre de quoi on parle (moi la première) et de se demander sur le plan stratégique si les beaux mots et les grandes idées suffisent contre les actions de l’extrême-droite. En cette période de fêtes donc, petite pensée émue aux mouvements méconnus et diabolisés (un coucou aussi à l’anarchisme), et gros soutien aux victimes “bien vivantes” (du moins, bien existantes…) de racisme, de sexisme et autres nationalisme.
Une fois les stocks reconstitués, à toi de voir si tu tentes l’aventure antifa… cartes en main, en théorie ou dans la vraie vie 😉