Visuel piqué à la Cité de l’agriculture et à l’Hydre de Marseille (pour les paillettes)
Aujourd’hui 10 décembre, c’est la journée internationale des droits de l’homme (passons sur cette dénomination que j’ai hâte de voir évoluer à la faveur de “droits humains”). Elle coïncide comme par hasard (non) avec la journée internationale pour les droits des animaux : une date choisie justement pour faire le parallèle, ou plutôt le croisement, entre l’espèce humaine et “toutes les autres espèces” qui sont dans nos cultures largement dissociées et hiérarchisées. Si la symbolique m’a plus que plu dans l’invitation implicite qui est faite à considérer sincèrement l’ensemble des espèces vivantes comme égales, quelque chose me grattait dans l’approche qui est faite par les droits (plus ou moins juridiques). Grâce à la retranscription d’une intervention de la chercheuse et militante écoféministe Myriam Bahaffou au Climate Justice Camp de Bruxelles en 2019 par le collectif écoféministe intersectionnel Voix Déterres que je te partage aujourd’hui, j’ai pu mettre le petit doigt dessus. Myriam y pointe l’insuffisance de nos visions très occidentales de la cause antispéciste (visant à abolir toute forme de dominations et de hiérarchisation entre espèces) et du véganisme, avec leurs impensés sur la colonialité, la misogynie ou encore le racisme. Elle nous y explique au passage pourquoi elle préfère les notions d’espèces compagnes ou encore de communauté multi-espèces à celle de droits des animaux, pour conclure sur un petit tacle qui va bien aux Lumières qu’on aime vanter en France 😏
Et si ce texte te met en appétit, tu pourras dans la famille “sorties récentes” découvrir avec autant de joie que nous (on l’espère) le livre Des paillettes sur le compost - Ecoféminismes au quotidien de Myriam, sorti du four en octobre ✨